Jean-Luc Godard, l’enfant terrible de la nouvelle vague

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Dieu est mort. Ou, pour être plus précis, Jean-Luc Godard, le enfant terrible de la nouvelle vague et l’un des plus grands réalisateurs de films de tous les temps, est décédé à l’âge de 91 ans.

Je suis un inconditionnel de Godard. À mes yeux, il était le plus novateur, le plus éblouissant et tout simplement le plus amusant de tous les réalisateurs de la nouvelle vague. Il était aussi le plus exaspérant, contradictoire, prétentieux et obscur.

Un ancien critique de cinéma pour Cahiers Du Cinémail sort sur les écrans avec son premier long métrage À bout de souffle (Un bout de soufflé) en 1960. Obsédé par le cinéma américain mais aussi déterminé à le déchirer, c’est l’histoire d’un criminel charismatique (Jean-Paul Belmondo) et de sa petite amie américaine (Jean Seberg) qui, étonnamment, est aussi fraîche et stylée aujourd’hui qu’elle l’était il y a 60 ans.

Il prend des libertés avec les conventions cinématographiques (coupures sautées, ruptures de continuité, adresses à la caméra) qui font écho à l’indiscipline du personnage principal. Tourné par Raoul Coutard principalement à la lumière disponible avec une caméra Cameflex portable sur des rouleaux assemblés de stock d’images fixes Ilford HPS 35 mm (il n’y avait pas de stock de film assez rapide disponible à l’époque), le film a été réalisé rapidement et à moindre coût. Décidément Godard et Coutard s’amusaient énormément – c’est un film sur enfreindre les règles. C’était un grand succes.

Jusqu’en 1967, Godard a réalisé 14 autres films étonnamment innovants et réussis, dont les plus connus sont peut-être Bande à Part, Le Mépris (Mépris) avec Brigitte Bardot et Pierrot Le Fou. Les festivals de cinéma de cette période s’attendaient non pas à un mais à deux ou trois films Godard nouveaux et totalement différents. Peut-être que mon préféré de cette période est Alphaville, une vision romanesque en bande dessinée du futur documentaire tournée sans décors ni effets spéciaux dans le Paris contemporain.

Cette période se termine par Fin de semaine, un film plutôt merveilleux sur un couple tentant secrètement de s’entre-tuer qui se termine par un embouteillage sans fin. Les films de Godard semblent très modernes dans leur obsession du paysage médiatique – panneaux publicitaires, spots télévisés, affiches, slogans – qui nous entourent, et sont traités avec le même respect que les citations de poètes, de philosophes et d’artistes.

À partir de 1968, les choses sont devenues un peu bizarres. Godard est devenu, ostensiblement, un maoïste et s’est associé à Jean-Pierre Gorin pour former le groupe Dziga Vertov. Bien que très impliqué dans les manifestations de mai 68, la politique de Godard n’a jamais été simple et on pourrait dire qu’il était plus attiré par le style révolutionnaire que par la politique révolutionnaire. Certains des quelque 15 films de cette période sont, franchement, inattaquables, mais ils comprennent Sons britanniques (financé mais jamais projeté par London Weekend Television), Un plus un (se déroulant autour de l’enregistrement Sympathy For The Devil des Rolling Stones) et Tout Va Bien avec Jane Fonda, un film sur une grève d’usine qui traite également de la politique de réalisation d’un film.

Godard a continué à faire des films jusqu’en 2018, travaillant de plus en plus sur la vidéo à partir des années 90. Il ne reviendra jamais sur le succès commercial qu’il a connu dans les années 60, faisant de plus en plus de réflexions souvent impénétrables sur le cinéma, l’art et le sens de la vie. En 2014, il a surpris tout le monde en réalisant Adieu à la langue, un long métrage en 3D utilisant des Canon 5D, qui est à la fois aussi sympathique et opaque que tout ce qu’il a fait. Mais même dans ses méditations les plus imperméables, il y a des séquences qui jaillissent de vous et dont vous savez qu’elles n’auraient pu être réalisées par aucun autre cinéaste.

Voici un court métrage (14 minutes) que j’ai réalisé sur Godard pour le service en anglais du diffuseur latino-américain teleSUR, mettant en vedette l’expert de Godard Michael Witt, qui explore plus en détail ce cinéaste remarquable.

Terminons par une des citations gnomiques de Godard :

« Quelle est votre plus grande ambition dans la vie ? »

« Devenir immortel… puis mourir. »

Jean-Luc – Je pense que tu as atteint ton ambition !

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